Prédateurs du frelon asiatique : quels animaux mangent Vespa velutina en France ?
Le frelon asiatique (Vespa velutina) s’est installé durablement en France. Face à cette espèce invasive, une question revient souvent sur le terrain : quels prédateurs mangent le frelon asiatique ? La réponse est nuancée : plusieurs espèces peuvent capturer des frelons (adultes) ou s’attaquer à des éléments du nid (larves, individus affaiblis), mais cela ne suffit généralement pas à « régler » le problème à grande échelle.
Voici une revue claire, ligne par ligne, des prédateurs et ennemis naturels que l’on cite le plus souvent, avec leur rôle réel et leurs limites. En cas de nid proche d’une habitation, le bon réflexe reste le même : signaler le nid sur SignalNids.fr plutôt que d’intervenir soi-même.
1) La bondrée apivore
La bondrée apivore est un rapace réputé pour son régime orienté vers les nids de guêpes et parfois de frelons : elle peut fouiller le sol ou des zones boisées pour accéder aux larves, très riches en protéines. Concernant le frelon asiatique, elle peut exploiter des nids si ceux-ci sont accessibles et si les conditions s’y prêtent. Limite importante : la bondrée ne « chasse » pas systématiquement le frelon asiatique adulte en vol ; son intérêt est surtout lié aux couvains (larves) et à des nids qu’elle peut atteindre.
2) Le guêpier d’Europe
Le guêpier d’Europe est un chasseur aérien, connu pour capturer des hyménoptères (abeilles, guêpes). Il peut, de manière opportuniste, attraper des frelons, y compris des frelons asiatiques, lorsque ceux-ci passent à portée de chasse. Le guêpier neutralise souvent l’insecte (en retirant le dard par frottement) avant de l’avaler. Limite : même s’il peut consommer du Vespa velutina, cela reste une prédation opportuniste, dépendante du milieu et de la présence du guêpier.
3) La mésange charbonnière
La mésange charbonnière est un oiseau insectivore très commun, utile au jardin. Elle consomme une grande variété d’insectes et peut, dans certains cas, s’intéresser à des frelons (ou morceaux) lorsqu’ils sont affaiblis ou facilement capturables. Elle est davantage efficace sur de petits insectes et sur des proies gérables. Limite : la mésange ne constitue pas un prédateur « spécialisé » du frelon asiatique et elle n’ira pas attaquer un nid actif.
4) La pie-grièche écorcheur
La pie-grièche écorcheur est connue pour sa technique : elle capture des proies (souvent des insectes), puis peut les « stocker » sur des épines ou barbelés. Elle est capable de s’attaquer à de gros insectes, ce qui rend plausible la capture de frelons selon le contexte. Limite : espèce localisée, discrète, et prédation opportuniste : elle peut consommer un frelon asiatique isolé, mais n’a pas d’impact direct sur la dynamique des nids.
5) La poule noire de Janzé
La poule noire de Janzé (comme d’autres volailles élevées en plein air) peut consommer des insectes au sol. Dans le cadre du frelon asiatique, certaines observations rapportent des poules qui picorent des individus affaiblis ou tombés au sol (fin de saison, frelons refroidis, individus blessés). Limite majeure : cela ne concerne pas le nid (souvent en hauteur) et ne constitue pas une méthode de lutte. Au mieux, c’est un « nettoyage » local et opportuniste.
6) La mouche parasitoïde
La mention « mouche parasitoïde » renvoie à des insectes dont les larves se développent aux dépens d’un hôte. Ce type d’ennemi naturel peut affecter des populations d’insectes (y compris certains vespidés selon les espèces et les contextes). Dans le cas du frelon asiatique, on parle plutôt d’un mécanisme de parasitage que d’une prédation. Limite : l’efficacité dépend fortement de l’espèce de parasitoïde, de la compatibilité avec l’hôte, et du milieu. Ce n’est pas une “solution grand public”, mais un sujet intéressant en écologie et en observation.
7) Les parasites naturels
Les parasites naturels (au sens large : acariens, micro-organismes, agents pathogènes, etc.) peuvent jouer un rôle d’affaiblissement chez de nombreux insectes. Pour le frelon asiatique, cela signifie potentiellement : diminution de la vitalité, stress sur le couvain, mortalité d’individus déjà fragilisés. Limite : on observe rarement cet impact « à l’œil nu » et il est très variable selon les conditions locales. Là encore, ce n’est pas un levier sur lequel un particulier peut compter pour sécuriser une zone.
8) L’abeille asiatique
La mention « abeille asiatique » renvoie à des espèces d’abeilles originaires d’Asie qui cohabitent historiquement avec des frelons, et qui ont développé des stratégies de défense (par exemple : défense collective, comportements de harcèlement, réponses coordonnées). Attention : ce n’est pas un “prédateur” au sens strict, mais plutôt un adversaire capable de se défendre contre le frelon. Dans certains contextes, ces défenses peuvent réduire le succès des attaques de frelons. Limite : cela ne signifie pas que le frelon asiatique disparaît, ni que les abeilles européennes disposent des mêmes mécanismes au même niveau.
Ce qu’il faut retenir : oui, il existe des prédateurs du frelon asiatique, mais la prévention reste essentielle
Plusieurs animaux peuvent manger le frelon asiatique ou exploiter certaines phases du nid (larves), mais la plupart du temps, il s’agit d’une prédation opportuniste et localisée. En 2026 comme aujourd’hui, la meilleure protection pour les habitants et les ruchers repose sur : repérer, signaler et suivre les nids, plutôt que d’espérer une régulation naturelle.
Conseil sécurité : si un nid est proche d’une maison, d’une école ou d’un rucher, ne tentez pas de destruction. Photographiez à distance si possible et faites un signalement.